Le culte d'obsèques
Les protestants ne prient pas pour les morts, pensant qu'ils sont auprès de Dieu, dans la paix du Christ et que ce n'est pas nous qui allons changer leur condition. Ils considèrent que le corps qui était poussière et qui est retourné à la poussière n'a plus d'importance, la cérémonie qui est faite à l'occasion d'un décès est donc pour ceux qui restent ici-bas.
Cette cérémonie a trois objectifs:
Être ensemble, réunir ceux qui ont aimé le disparu pour témoigner du fait que l'on n'est pas seul dans le deuil, mais que la communion humaine et fraternelle est essentielle.
Commencer à faire mémoire avec bienveillance et affection de la bénédiction qu'a été pour nous la personne disparue. Et rendre grâce à Dieu pour un existence qui nous a été donnée et au bénéfice de la quelle on a été. Ce point est d'ailleurs essentiel puisque souvent les protestants désignent parfois par "service d'action de grâce" le service funèbre.
Et enfin, entendre l'Évangile du Christ, Bonne Nouvelle de la vie plus forte que la mort par l'amour de Dieu manifesté en Christ, et partager l'espérance commune de notre foi dans le deuil pour dire que l'homme n'est pas condamné à mort, mais qu'il est promis à la vie.
Le lieu
À côté de ces données importantes, toutes les questions matérielles sont secondes. Le service peut se dérouler uniquement au cimetière et cependant il a souvent lieu au temple. La confiance en Dieu, qui peut faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons, est exprimée que le cercueil soit présent ou absent. Que le corps soit incinéré ou inhumé avant ou après n’a pas d’incidence sur le sens de cette cérémonie. Le plus souvent, le pasteur (ou la personne mandatée par la communauté pour ce service) accompagne la famille au cimetière.
Dieu nous offre gratuitement son amour mais le temps que passe un pasteur ou un prédicateur dans la préparation est important. Il n’ y a pas de tarif fixé à l’avance, cependant la famille est invitée à faire un don à l’Église. C’est à la fois un geste de reconnaissance envers Dieu et une participation financière pour permettre à l’Église de faire face à ses dépenses.